Tag Archives: Médiapart

Un Bella Ciao pour Siriza

Reprendre à tue tête le Bella Ciao des Marseillais de l’Académie du Chant Populaire *. Je ne suis pas Grec mais demain dimanche, je vote Siriza. Ne sais pas vous, mais je suis las de cet étau qui depuis tant et tant d’années étouffe et broie à petit feu le peuple grec. Ces portraits de Grecs transformés par cinq ans de crise – publiés par Mediapart – est éloquent. Siriza, soit l’espoir de commencer sans tarder à mettre un terme aux politiques d’austérité en vigueur en Grèce depuis 2010. De retrouver peu à peu le sourire. De redonner à ceux que l’on a tant et tant brimés, écrasés, niés, exploités.

* Alain Aubin est le fondateur de l’Académie du Chant Populaire.

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Marina, passion ballon

Descendre en ville en bus – à Marseille, d’où que l’on parte pour rejoindre le centre, on descend en ville –  et croiser Marina, 14 ans,  avec ses copains Ibrahim et Mohammed. Paquets de chips en main, maillots du Barça et de l’OM sur le dos. De retour de leur entraînement de ballon – ici, nous disons jouer au ballon plutôt que jouer au foot, aller au ballon plutôt qu’aller au stade – ils sont tous trois de bonne humeur.

BONNEVEINE

De retour au quartier, passé devant le stade  où s’entraînent les équipes du Sporting Club Montredon Bonneveine. Je me suis souvenu du magnifique portfolio de Patrick Artinian publié sur Mediapart : « Football tout terrain à Marseille » – hélas sans la moindre footballeuse – dont voici  l’une des 20 photos.

ART_Marseille00072_0© Patrick Artinian

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Hubert Huertas quitte son jardin

C’est à Marseille où il travailla longtemps avant de monter à Paris que Hubert Huertas  a fait son dernier billet hier dans les Matins de France Culture. Moment émouvant que celui de l’épilogue d’une carrière débutée en 1977. Je l’ai vécu en direct de la brasserie La Samaritaine où la radio avait installé son studio. Une émotion à peine masquée par le chef du service politique de France culture qui va maintenant rejoindre Mediapart.

France Culture était ce vendredi à Marseille, deuxième étape de sa série d’émissions spéciales « Villes en campagne », en association avec le réseau France Bleu, en vue des élections municipales de mars 2014. Après Marseille, la station se déplacera successivement à Amiens, au Havre, à Pau, Saint-Etienne, Quimper, Béziers, Strasbourg. Paris  clôturera cette tournée le 7 mars,  2 semaines avant le 1er tour.

 

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Le son de Mediapart

Je suis abonné à Mediapart. Le ton, la rigueur, l’indépendance et l’esprit de résistance de ce journal d’information en ligne correspondent à ce que j’attends d’un vrai travail journalistique, et que je ne retrouve plus beaucoup ailleurs. Ce que j’apprécie aussi sur Mediapart, c’est la lecture à voix haute d’un article, proposée depuis quelques semaines. L’écouteur passionné que je suis – qui ne néglige pas la lecture – est séduit par ce souci de convoquer la voix pour prolonger les phrases. Histoire de les incarner davantage, de convoquer images et sensations comme le fait si bien la radio. Ecoutez cet extrait de l’article « Je n’ose pas dire que j’ai été expulsé. C’est trop la honte », signé Michaël Hajdenberg, lu par Arnaud Romain. Le témoignage de Cheick, arrêté en juin alors qu’il allait passer son bac, puis renvoyé moins d’une semaine plus tard au Mali. Il venait d’avoir 18 ans.
Mediapart a pu retrouver la trace de Cheikh au Mali grâce à Réseau Education Sans Frontière, RESF. L’intégralité de la lecture sonore, c’est ici

 

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Moteur à vents

Ce moteur à vent est propulsé par le flûtiste Jocelyn Mienniel, artiste découvert grâce à Mediapart et au blog de Jean-Jacques Birgé Miroir de drame.org. Motor, un morceau déroutant. Une étrange et prenante mescle de jazz et de musique concrète
Autre morceau dont j’apprécie particulièrement le rythme et l’étrangeté, Immature
Jocelyn Mienniel fait partie du quintette à vents Art Sonic, que Jean-Jacques Birgé chronique également sur Mediapart.

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Je suis, tu es, nous sommes Grecs

Comme plus de 20.000 internautes, j’ai suivi hier-soir la soirée pour le peuple grec organisée au Théâtre du Châtelet par Médiapart et Reporters sans Frontières., avec le soutien de nombreuses associations et medias. Parmi les moments forts, j’ai retenu cette intervention d’Anne Dimitriadis, porte-parole d’un appel lancé par des écrivains grecs et français, « L’extension du noir« , soulignant le poids grandissant d’Aube dorée, le parti néonazi grec, depuis le début de la crise dans ce pays.

A l’issue de ce tout premier évènement public organisé en France depuis la fermeture sauvage, le 11 juin dernier, du groupe ERT qui rassemble l’ensemble de l’audiovisuel public grec, a été lancé l’appel du Châtelet pour la Grèce***. Un concert a clôturé la soirée, donné par Katerina Fotinaki, compositrice chanteuse et musicienne, accompagnée de Stamos Semsis, premier alto de l’Orchestre national de l’ERT, et d’Orestis Kalabalikis, guitariste. Extrait

Et pendant ce temps, l’ERT continue de diffuser… sur le net

*** L’Appel du Châtelet pour la Grèce

L’indépendance de l’information, le pluralisme des opinions et la liberté de la culture sont des principes démocratiques élémentaires. Toute atteinte autoritaire à ces droits fondamentaux est un crime contre la démocratie, sa vitalité, sa diversité et sa créativité.

C’est pourquoi toutes les démocraties ont construit des services publics de l’audiovisuel, financés par l’impôt et au service des citoyens. Leur existence doit être une protection contre la soumission de l’information et de la culture aux seules logiques économiques, de profit et de rentabilité.

Quels qu’en soient les arguments, la décision prise, le 11 juin 2013, par le gouvernement grec de fermer, du jour au lendemain, les radios et les télévisions publiques est une violation de ces principes, indigne d’une démocratie. C’est une violation de plus des valeurs politiques constitutives de l’Union européenne.

« Le système de l’audiovisuel public dans les États membres est directement lié aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de toute société et au besoin de préserver le pluralisme des médias », proclame ainsi le protocole sur l’audiovisuel public annexé au Traité européen d’Amsterdam de 1997.

En Grèce se joue aujourd’hui l’avenir commun des peuples européens, non seulement celui de nos économies mais surtout celui de nos démocraties. Nous n’acceptons pas que l’Union européenne la transforme en laboratoire de politiques autoritaires faisant fi des libertés au nom des finances : de politiques qui ruinent la démocratie au nom de l’argent, faisant passer les intérêts privés avant le bien public.

Nous appelons nos élus et nos gouvernants à prendre toute la mesure de l’alarme que représente la faute du gouvernement grec. Nos nations et notre continent ne sauveront pas leurs économies dans le recul ou l’abandon de la démocratie. Ce chemin est celui des catastrophes, du chacun pour soi, des haines réveillées et des inégalités accrues.

Solidaires du peuple grec dans l’épreuve qu’il traverse, nous affirmons tous ensemble, dans la diversité de nos sensibilités, que les périls qui menacent l’Europe et ses pays membres ne seront conjurés que par l’approfondissement de la démocratie, par l’extension des droits et le renforcement des libertés.
À Paris, le 18 juin 2013

Signataires : Mediapart, Reporters sans frontières, L’Humanité, Les Inrockuptibles, Marianne, Politis, Regards, Témoignage Chrétien, Attac France, Roosevelt 2012

 

 

 

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Stéphane Hessel est vivant

Stéphane Hessel est vivant. Je l’ai entendu hier dans la voix des Goodyear d’Amiens dont l’usine est menacée de fermeture. C’était sur France Culture, l’émission Les Pieds sur Terre. Depuis 2007, les ouvriers de cette usine s’indignent. Ils n’ont pas fini de résister.

Pour raconter les Goodyear, pour suivre leur actualité, Les Pieds sur Terre et Mediapart sont partenaires

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Presse en débat, Tapie en procès, mescle marseillaise frustrante

Je suis retourné hier-soir à La Criée à Marseille. Là où il y a plus de vingt ans j’étais venu applaudir Marcel Maréchal et son merveilleux  » Maître Puntila et son valet Matti « , j’étais convié à participer à  » une soirée exceptionnelle en défense de l’information indépendante et de la liberté du débat public  » organisée par trois médias : Mediapart, Marsactu et LeRavi.
Dans la grande salle bondée du Théâtre National – 800 personnes dedans, 200 restées à la porte – nous n’avons pas vécu un grand moment de débat, non. Pendant une bonne heure, c’est plutôt à une conférence que nous avons eu droit, avec l’intervention de quelques signatures : Laurent Mauduit documenté, Michel Samson pertinent, Philippe Foulquier décevant et Jean Kéhayan consternant, osant mettre en balance les intelligents et les buveurs de pastis ! Michel Gairaud du Ravi et et Pierre Boucaud de Marsactu ont fait eux aussi entendre leur voix pour une presse indépendante de qualité à Marseille, mais la soirée a illico pris le visage d’un procès. Le procès de Nanard, Bernard Tapie, qualifié de gangster et de danger pour la liberté de la presse et la démocratie. Bien. OK. Des journalistes marseillais, dont quelques uns de La Provence – rachetée par Tapie -, se sont ensuite exprimés. Mais de débat, point. Juste le sentiment bizarre d’avoir vécu une soirée découpée en tranches de paroles, plus ou moins fines, plus ou moins goûteuses, mais dénuée de ce qui fait tout le sel d’un vrai débat : la contradiction. Restant sur notre faim, nous avons été quelques uns à rêver en secret que soudain, Nanard fasse irruption dans cette grande salle et vienne porter la contradiction, à la marseillaise***, à ceux qui le montraient du doigt***.
Allez, de cette soirée frustrante, je retiendrai tout de même que l’envie de débat a rassemblé des centaines de personnes à La Criée, ce qui n’est pas un mince succès. J’ai également beaucoup apprécié l’humour précis des dessinateurs du journal LeRavi, entre autres Na ! et Nakata. Et je n’oublierai pas le moment le plus lumineux : l’intervention vibrante d’Eddy Plenel consacrée au besoin de journalisme et à la démocratie

***A Marseille le 20 avril 1936, lors d’un meeting sur la Place Marceau – non loin de la Belle de Mai – le dirigeant communiste François Billoux alla directement porter la contradiction à Simon-Pierre Sabiani, qui avait fait main basse sur la ville, épaulé par les gangsters Spirito et Carbone. 

***Je ne suis nullement tapiste. L’ancien patron de l’OM est certes critiquable, et à plusieurs titres. Mais j’ai horreur des procès. Surtout en l’absence de l’accusé.

***A lire sur Mediapart le billet de Ellemra consacré à cette soirée.

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