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Quelles vacances à la Belle de Mai !

Les vacances de Monsieur Hulot. Première rencontre avec le chef d’oeuvre de Jacques Tati. Tourné en 1951 et 1952 et sorti en 53. Je n’étais pas encore né. Mes parents avaient à peine un peu plus de vingt ans. Quelles vacances ! Drôlissimes de la séquence inagurale – la gare et le départ en train vers le lieu des congés – à la séquence du feu d’artifice, juste avant la fin du film où Tati acteur sait souvent disparaître pour laisser toute la place au comique des autres personnages. La démocratisation du burlesque. Ces vacances, j’en ai savouré aussi la bande son. Richesse, finesse. Les mots superflus. Place au langage du corps. Au comique des mimiques et des attitudes. Le prochain film programmé, c’est Mon oncle, Oscar du meilleur film étranger siouplé ! Au fait, c’est au Gyptis ancien théâtre du quartier de la Belle de Mai à Marseille et désormais transformé en cinéma par la Friche – qu’avec Chantal nous avons découvert Tati. Au programme jusqu’à demain mardi, une intégrale Jacques Tati.

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« Au fil d’Ariane », l’émouvante fantaisie de Robert Guédiguian

Courez voir « Au fil d’Ariane », le dernier opus de Robert Guédiguian. C’est une fantaisie généreuse et surréaliste. Le cinéaste marseillais trouve une nouvelle fois le moyen d’inventer des personnages ordinaires et extraordinaires, et de leur servir des dialogues souvent drôles et poétiques. Parfois tristes. Ses acteurs fêtiches sont de la partie, bien évidemment. Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet. La bande son dont vous venez d’écouter un extrait est un hommage à la mescle qui m’est chère. Mendelsson, Rossini, Rachid Taha, et Jean Ferrat, auquel Robert Guédiguian rend un superbe hommage tout au long de cette fantaisie jubilatoire. « Au fil d’Ariane » est un émouvant cadeau offert par le cinéaste à sa muse et compagne. De la pure régalade. Et je ne parle même pas de Marseille, filmée une nouvelle fois avec tout l’amour d’un enfant pour sa ville natale.

L’interview de Robert Guédiguian à la Web Radio Zibeline, c’est ici et ça vaut le coup de s’y attarder.

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Richard Bohringer, Marseille et Izzo

Retrouvé cette interview de Richard Bohringer au creux de mes archives sonores,  bien au chaud. Elle date de 8 ans. Me suis laissé happer par l’attrait de ces sons qui attendaient une seconde vie et qui m’ont fait de l’oeil sans que je sache trop pourquoi. Rencontre d’autant plus belle que Bohringer n’oublie ni Marseille ni Jean-Claude Izzo.

 

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– Les vrais bourricots, c’est nous !

En attendant le bus, deux turfistes désenchantés. À Marseille, il n’est pas rare que s’engagent de telles conversations hautes en décibels et riches en couleurs. La rue se transforme souvent en scène de théâtre ou plateau de cinéma.

BONUS

Rentrer à pied par la Corniche, au crépuscule. Au loin, Planier, le phare édifié en 1320. Depuis 1986, plus de gardien à l’intérieur pour saluer les ferries en partance vers la Corse ou de retour d’Algérie. Planier est automatisé. IMG_0835

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Jirō, Petit Prince japonais 日本

Éblouissant. Le vent se lève, l’ultime opus de Hayao Miyazaki, est une merveille absolue. Ce film d’animation nous transporte dans le Japon des années 20, des deux décennies qui précédèrent l’horreur de la Seconde guerre mondiale. Le héros se prénomme Jirō. Une sorte de Petit Prince rêveur, profondément généreux et dont la vie est « un avion-nuage » tant l’anime depuis tout petit le désir de voler, la passion des avions. Décors, paysages, expression des visages, bruitages, tout est absolument enchanteur, bouleversant de beauté, de poésie et d’humanité. Sans parler de la bande originale, signée Joe Hisaishi dont voici les trois premières minutes, enregistrées hier au cinéma Variétés à Marseille.

Le titre de son film, Hayao Miyazaki l’a emprunté à une citation de Paul Valéry, extraite du « Cimetière marin » :  « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». Jirō la prononce en français avec l’accent japonais. C’est très touchant.

Dans son blog Métronomiques, Dominique Hasselmann a consacré récemment un superbe billet au film de Miyazaki. C’est par ici.

 

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Jean et Zazie dans le métro

Mon ami Jean m’a adressé un nouveau son. Après l’océan de l’Algarve et le ruisseau de la Vallée de la Blanche, il s’est plongé dans le métro parisien. Sur la ligne 1 entre Porte de Vincennes et Saint Mandé. Rien que des passagers à bord de cette rame sans chauffeur. Du coup, j’ai imaginé que Zazie, vous savez, l’héroïne de Raymond Queneau et de  Louis Malle, viendrait s’asseoir dans ce métro moderne, histoire d’y mettre un grain de folie et d’humanité.

Fiorenzo Carpi et André Pontin ont signé la musique du film de Louis Malle.

Raymon Queneau l’Oulipien.

 

 

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Marius et Jeannette à la maison

Pour une fois hier-soir, j’ai fait une infidélité à la radio. Regardé Marius et Jeannette sur LCP. Oui, la chaîne parlementaire que je ne regarde jamais – les autres chaînes guère plus – car la radio filmée, les talk shows comme ils disent, ça n’est vraiment pas ma tasse de thé. Mais hier-soir, Robert Guédiguian s’invitait à la maison. Alors, je n’ai pas résisté au charme poétique de son Marius et Jeannette, véritable conte populaire qui réenchante le monde et que le cinéaste a dédié aux « milliers d’ouvriers anonymes » qui reposent en paix au cimetière de l’Estaque. Extrait sonore teinté d’opéra et d’humour.

Le cinéma de Robert Guédiguian invité de La Grande Table sur France Culture en octobre dernier.

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Les périlleux chemins de l’école

Avec ma compagne Chantal et sa fille Mathilde, nous avons vu ce jeudi un film d’une grande humanité : « Sur le chemin de l’école ». Dans ce documentaire, Pascal Plisson accompagne quelques enfants de quatre pays dans leur périple quotidien vers leur école. Celui-ci est d’autant plus remarquable que pour chacun d’entre eux, le trajet dure au moins une heure et demie. Au Kenya, Jackson, 11 ans et sa petite soeur Salomé parcourent 15 kilomètres matin et soir dans la savane, parmi les animaux sauvages. Au Maroc, Zahira, 12 ans, se lance chaque semaine dans une marche de 22 kilomètres dans les montagnes du Haut Atlas, avec ses deux amies, pour rejoindre son internat. En Inde, Samuel, 13 ans, doit parcourir 4 kilomètres chaque jour vers son école, dans son fauteuil roulant rafistolé, poussé par ses deux jeunes frères. En Argentine, Carlos, 11 ans et sa toute petite soeur parcourent les plaines de Patagonie à cheval sur 18 kilomètres pour se rendre à leur école. Expédition difficile car le climat est rude et la fillette fragile. Le dénominateur commun de ces enfants du bout du monde : leur soif d’apprendre, de bien travailler à l’école car ils savent que seule l’instruction leur permettra de sortir de leur condition misérable. Ecoutez Pascal Plisson interrogé en septembre dernier sur TV5 Monde par Patrick Simonin.
Ce magnifique documentaire ne verse pas dans le misérabilisme. Il n’assène pas de leçon de morale. Il donne simplement à voir des enfants enthousiastes, généreux, solidaires et courageux, qui rêvent d’aider plus tard les autres, de devenir instituteur ou médecin. En plus, les paysages sont somptueux et la musique du film, signée Laurent Ferlet, très belle et très prenante.

« Sur le chemin de l’école », à voir ou à revoir d’urgence. Je crois bien que j’y retournerai sans tarder avec Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants.

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Tu me fends le coeur

Hommage à Marcel Pagnol, parti il y a 39 ans jour pour jour. La partie de cartes. Scène d’anthologie extraite de Marius, la pièce de théâtre qui le rendit célèbre, interprétée au cinéma notamment par l’immense Raimu.Tourné en 1929, ce film fut l’un des premiers grand succès du cinéma parlant français. Extrait
Sur sa tombe du cimetière marseilais de La Treille, une citation de Virgile en guise d’épitaphe : Fontes amicos uxorem dilexit (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme)
Le site officiel de Marcel Pagnol

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La voix de François Truffaut

Avec mes enfants Zoé et Marius, j’ai revu  » L’Enfant sauvage « , le chef d’oeuvre de François Truffaut. Près de 30 ans que le cinéaste est parti, mais il m’a suffi de réécouter sa voix  pour que remonte à la surface ce sentiment intense que j’éprouvais à chacun de ses films – Jules et Jim, Baisers volés, l’Amour en fuite, Le Dernier métro – : l’Humain est précieux. Il faut en prendre soin. Compliqué, contradictoire, insaisissable mais précieux, l’Humain. Il est urgent de s’en souvenir. Pour qu’il puisse prendre toute sa place – qui doit être la première – l’amour des autres doit trouver la sienne. En commençant par l’amour de ses enfants.



Plus sur  » l’Enfant sauvage « .

Arte a consacré un dossier à François Truffaut.

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