Tag Archives: partage

En attendant le printemps. Huit haikus et un poème

Premier vendredi du mois rime parfois pour moi avec VaseCommunicant. À l’initiative de François Bon et de Jérôme Denis, qui le désire se choisit un(e) partenaire et chacun(e) publie sur le blog (ou le site) de l’autre. Ce mois-ci, c’est avec Marie-Noëlle Bertrand * que j’échange. Elle a écrit 8 haikus, à découvrir sur carnetdemarseille.com. Mon poème a trouvé place sur son blog la dilettante. Voici la lecture à voix haute de ce VaseCo inspiré par 4 mots : En attendant le printemps.

 

Marie-Noëlle Bertrand est aussi sur Twitter @eclectante

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Le feuilleton des cochonnailles #8 La mémoire de Pierrot

Des cochonnailles, Pierrot en a vécu tant et tant depuis l’enfance. C’était à la campagne. Mémoire intacte. Rien que de bons souvenirs de partage. (à suivre)

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Angèle Casanova raconte « Le fils du guerrier » et « Jazz qui souffle »

Le fils du guerrier est un texte publié sur le blog d’Olivier Savignat, avec qui j’ai partagé le VaseCommuniquant du mois de novembre vendredi dernier. C’est l’histoire que m’a inspirée cette photo par lui adressée.

PHOTOolivierpourVaseCo

J’aime la lecture qu’en fait Angèle Casanova, qui oeuvre désormais pour animer cette aventure d’écriture sur le blog d’un autre, initiée par François Bon et Jérôme Denis. Sur son blog Gadins et bouts de ficelle, Angèle propose – associée à Olivier Savignat – une lecture à voix haute des textes de tous les auteurs qui ont participé à ces VasesCommuniquants. Parmi les récits, j’ai été particulièrement séduit par Jazz qui souffle, un texte de Dominique Hasselmann, qui nous donne chaque jour rendez-vous sur son blog Métronomiques.

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Les heures salubres – VaseCommunicant d’août 2014 avec Nolwenn Euzen

J’accueille ce mois-ci ce son mystérieux signé Nolwenn Euzen, accompagné de ce texte poétique

«Les heures salubres sont dispensées». J’ai cherché où. Une part de moi disait que je pouvais seulement y croire, seulement le vouloir. Une autre ne voulait pas faire cet effort, ne levait pas le pied. Si quelqu’un m’avait remonté du courant qui m’emportait j’aurais tout replié pour dire que j’avais une chance folle d’être où j’étais. Oui. Mais je continuais à chercher ces «heures salubres» passant une porte puis une autre, enchaînant les pièces. Tu aurais pu me dessiner la joie, m’inviter dans la ronde des plus beaux enfants, leurs jeux les plus familiers, ces heures salubres étaient ailleurs. Il me fallait rêver la «géologie de mon silence». Qu’un être entende ce jardin qui cache sa saison «sous les sédiments expressifs».
* (Emprunts à Emily Dickinson et Gaston Bachelard. Dijeridoo joué par une artiste place G. Pompidou, Paris.)

* Image: citation de Bill Viola, cartel d’exposition

Si vous prenez à la lettre le blog de Nolwenn Euzen, vous la prendrez pour une menuisière. Joli mot pour bel atelier que sa grande menuiserie. Jolis mots, jolis billets et jolis sons que ceux qu’elle cisèle au gré de sa fantaisie et de son inspiration. Pour ce VasesCo d’août, nous avions convenu de partir chacun d’un dialogue à partir d’une place. Ensuite, nous avons navigué et déroulé des chemins mystérieux qui se parlent à distance. Le mien est à découvrir chez elle sur son blog

Un grand merci à Brigitte Célérier, qui veille mois après mois avec tant d’attention et de générosité aux rendez-vous des vases. Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – , tous deux pères des Vases Communicants. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois,  chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.

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Maman et Papa découvrent « Opérette », de Moussu T e lei Jovents

J’ai lancé « Dans ma petite calanque » sur l’Ipad de ma Maman et nous nous sommes plongés dans la poésie joyeuse d’Opérette, le dernier album de Moussu T e lei Jovents. Papa n’était pas loin. Comme le dit souvent Jacques, l’homme qui parle aux oiseaux, les choses partagées font du bien. Pour embarquer ensemble en video, c’est ici :
 

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a. il/leurs / Le poétique et sonore #VaseCommunicant de Candice Nguyen

Avec Candice Nguyen, nous partageons un pays de connaissance qui s’appelle Marseille. Depuis plus de vingt-six siècles, notre ville est le pays de tous les accueils et de toutes les mescles. De tous les ailleurs.

Ailleurs. Regardez-le bien ce mot. Pouvez jouer avec lui. Il a deux ailes. Singulier, il s’écrit comme un pluriel. Il est tourné vers les autres. Vers leurs ailleurs.

Ce mot, nous l’aimons tant que nous avons choisi de le célébrer comme une fleur à créer et à composer comme il nous plaît. À déposer dans nos deux vases communiquants. Chacun dans l’espace de l’autre. En ce mois de juin 2014, je suis heureux et fier d’accueillir l’ailleurs poétique et mystérieux inventé par Candice. Raconté en mots et en musique. Une musique venue d’un ailleurs lointain puisqu’il est australien.

J’ai reçu ce vase avec ravissement hier à mon retour d’Afrique. Cette Afrique d’où j’ai ramené le mien que Candice me fait l’honneur d’accueillir chez elle.

Un chaleureux merci à Brigitte Célérier, qui mois après mois veille avec grande attention et générosité aux rendez-vous des vases.

Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – . Sans eux, les Vases Communicants n’existeraient pas. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois,  chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.

 

 

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Biscarrosse #3 Jacques, l’homme qui parle l’oiseau

Jacques, c’est mon beau-frère. Jacques a une âme de poète. Jacques écoute et partage. Jacques siffle du matin au soir. Mozart, Wagner, Pavarotti, La Marseillaise. Jacques parle aussi le langage des oiseaux. Dans la forêt de Biscarrosse, il a bien failli s’envoler les rejoindre là-haut. Jacques, j’en suis sûr, se transformera en oiseau lorsqu’il ne sera plus de ce monde-ci. Ce monde où l’on a tant de mal à s’ouvrir à d’autres langages. À se laisser séduire par la différence. À écouter ce qu’elle nous dit de ce que nous sommes. Pluriels dans ce monde de vivants.

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Paroles de Soupe aux Livres

Ce fut la 138ème Soupe aux Livres l’autre soir à Mouans-Sarthoux dans les Alpes-Maritimes. 138 veillées à l’ancienne organisées par Jean et Marie des Éditions Parole. À chacune d’entre elles viennent se lire, se réciter, se chanter ou même aussi parfois se slamer les textes de son choix. Ce qui en fait la réussite, c’est le plaisir de partager les mots écrits et puis le bol de soupe et le verre de vin à la mi-temps de la soirée. Pas loin de 80 personnes présentes l’autre soir dans l’une des salles du château de Mouans-Sarthoux où a lieu chaque année depuis plus d’un quart de siècle un Festival du Livre, organisé par l‘Office Mouansois Action Jeunesse et les Amis de la Médiathèque. La prochaine Soupe aux Livres aura lieu le 26 avril à La Palud-sur-Verdon dans les Alpes de Haute-Provence.

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Ibrahim Maalouf chante Nougaro

Ce moment de grâce est un cadeau. Mathilde me l’a adressé depuis Orthez. Samedi-soir, elle y a assisté au concert d’Ibrahim Maalouf au Festival Jazz naturel, sur la scène de la Moutète. Émerveillée, elle en est ressortie. Le trompettiste virtuose s’est montré à la hauteur de son talent immense. Et à la fin du concert, il a donné à entendre cet hommage à Claude Nougaro. Pour la première fois de sa vie en public. Il a raconté que comme lui, le chanteur toulousain était devenu père de sa fille Cécile à l’âge de 30 ans.

Sa générosité et son humilité, Ibrahim Maalouf les a exprimées aussi en invitant les jeunes trompettistes de l’École de musique d’Orthez à le rejoindre sur scène pour interpréter à ses côtés True sorry, le morceau qu’il joua aux Victoires de la Musique en février dernier au Zénith de Paris.

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Isabelle la boulangère

Hier-matin, Madame la boulangère m’a ouvert en grand les portes de son magasin pour une séance de dédicaces de « Marseille rouge sangs ». Lorsque le flot des clients s’est calmé, midi trente approchant, Isabelle Ederlé s’est racontée. A côté du fournil où elle ne ménage pas son énergie. Ce fournil où elle s’applique et s’affaire chaque jour, avant d’accueillir et servir ses clients. Ce métier n’est pas le premier qu’elle exerce. Isabelle est entrée en boulangerie après d’autres activités professionnelles. Un vrai choix de vie.
Isabelle Ederlé vend son pain, ses viennoiseries et ses gâteaux au 76, traverse Tiboulen, dans le 8ème arrondissement de Marseille. Grâce à elle, j’ai eu notamment le plaisir de voir surgir dans le magasin mon ami Bob, Twitto à l’humour phénoménal. J’ai eu aussi l’immense joie de retrouver mon camarade Jean-Paul Nostriano, Endoumois comme moi. Le coeur rouge sangs comme moi. Mille fois merci à Isabelle. Sans doute appréciera-t-elle ce poème de Rimbaud…
Les Effarés
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond [,]À genoux, cinq petits, — misère ! —
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond [.]

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l’enfourne
Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge,
Chaud comme un sein.

Quand, pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche,
On sort le pain,

Quand, sur les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées,
Et les grillons,

Quand ce trou chaud souffle la vie
Ils ont leur âme si ravie,
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu’ils sont là, tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au grillage, grognant des choses
Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières,
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,

Si fort, qu’ils crèvent leur culotte,
Et que leur chemise tremblote
Au vent d’hiver.

Arthur Rimbaud (1854 – 1891)

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