Tag Archives: lecture

Ce serait … un amour

Faire sonner les mots devant un tableau* ou une photographie est un plaisir d’écriture que Brigitte Célérier ne se refuse pas. J’avoue ne jamais hésiter à m’offrir celui de me camper à ses côtés devant l’écran et de l’écouter mêler avec grâce chair brûlante des émotions, parfum vivace des souvenirs et regard fin porté sur l’image. Car Brigitte Célérier parle, conte, évoque, invite au voyage dans chacun des textes de sa série Ce serait publiée sur le superbe site de Jan Doets Les Cosaques des Frontières – refuge pour les dépaysés. Pour prolonger cette découverte, une visite s’impose à Paumée, le blog que Brigitte tient assidument. Elle y conjugue avec subtilité et humour récits de vie quotidienne, critiques de spectacle – théâtre, opéra, concerts – et photographies. Paumée, ou la chronique d’une dame d’Avignon cultivée. Conteuse dans l’âme.

Brigitte Célérier est aussi sur Twitter @brigetoun

* L’Homme au gant devant lequel retourne Brigitte Célérier dans Ce serait … un amour, est une huile sur toile de Le Titien (1488 – 1576), portraitiste de l’école vénitienne, qui qualifiait ses peintures de poèmes. Le tableau – daté de 1521 – est conservé au Musée du Louvre.

 

Leave a Comment

Filed under son

Le silence noir sur le chemin tournant

De Serge Marcel Roche, l’auteur de ce poème Le silence noir, je sais peu de choses sinon qu’il vit en Afrique centrale. Peu importe après tout. Ce qui compte, c’est la beauté brute et grave qui imprègne ses textes. C’est l’ancrage bouleversant de ses mots et de ses vers sur la terre d’Afrique. Continent oublié, sacrifié, abandonné souvent, après tant d’années de pillage et de colonisation, l’Afrique de Serge Marcel Roche marche debout. Droite et fière. Douloureuse et légère à la fois. Et puis il y a les oiseaux. Ces oiseaux magnifiés par toute la tendresse du poète. Je n’oublie pas non-plus qu’il a publié Génésie et Lignages, deux oeuvres disponibles en téléchargement sur son site Chemin tournant.  J’ignore dans quel pays vit Serge Marcel Roche mais je sais que c’est au bord d’un fleuve.

Serge Marcel Roche se rencontre aussi sur Twitter @Chemintournant

Leave a Comment

Filed under son

Transoxiane, un roman fada

Fada. Fou en langage marseillais. Fada, proche de Dada, ce mouvement artistique et littéraire du début du XXème siècle dont j’aime tant l’esprit provocateur, mutin, extravagant et engagé. Transoxiane est une oeuvre numérique signée Guillaume Vissac et publiée il y a quelques jours par les Editions Walrus. Transoxiane est un roman fada dans le sens où il déroute le lecteur, l’envoie sur des pistes qui semblent n’avoir aucun lien, le plonge dans un univers à la fois bien réel et totalement surréaliste. Transoxiane – ici, la lecture des premières pages qui m’ont invité à suivre le chemin de Misère Balkaï – est une fiction poétique aux mots teintés de colère, de fièvre et parfois de désespoir comme d’absurde. J’en apprécie la couleur et je reste souvent le souffle coupé en avançant dans l’histoire. Bref, un vrai plaisir de lecture, à prolonger sur le blog de Guillaume Vissac, tout aussi fada je trouve : fuir est une pulsion.

Leave a Comment

Filed under son

La voix de Lelius, mystérieux poète

Lelius – vous venez d’écouter sa lecture d’Enfants, le poème de Robert Desnos – est un amoureux fou de poésie. J’aime sa voix chaude et profonde. Mystérieux ce Lelius, car de lui j’ignore tout sauf qu’il donne à entendre et à voir sur son blog Perles d’Orphée tant de belles choses. La musique, la peinture, la sculpture et la philosophie sont d’autres royaumes qu’il explore et partage avec gourmandise, enthousiasme et délicatesse. Le talent de Lelius me touche. Voici un autre de ses poèmes lus. L’immense Dormeur du Val d’Arthur Rimbaud.

Pour savourer d’autres textes lus par Lelius, c’est par ici.

Leave a Comment

Filed under son

Paroles de Soupe aux Livres

Ce fut la 138ème Soupe aux Livres l’autre soir à Mouans-Sarthoux dans les Alpes-Maritimes. 138 veillées à l’ancienne organisées par Jean et Marie des Éditions Parole. À chacune d’entre elles viennent se lire, se réciter, se chanter ou même aussi parfois se slamer les textes de son choix. Ce qui en fait la réussite, c’est le plaisir de partager les mots écrits et puis le bol de soupe et le verre de vin à la mi-temps de la soirée. Pas loin de 80 personnes présentes l’autre soir dans l’une des salles du château de Mouans-Sarthoux où a lieu chaque année depuis plus d’un quart de siècle un Festival du Livre, organisé par l‘Office Mouansois Action Jeunesse et les Amis de la Médiathèque. La prochaine Soupe aux Livres aura lieu le 26 avril à La Palud-sur-Verdon dans les Alpes de Haute-Provence.

web-soupe-palud-sur-verdon-260414-2

Leave a Comment

Filed under son

Izzo, Marseille, la lumière et la mer

Il y a 14 ans jour pour jour, le 26 janvier 2000, Jean-Claude Izzo disparaissait. Il avait 54 ans. Je pense souvent à lui. Lorsque je retourne à Marseille. Lorsque je suis loin de ma ville natale aussi. Je n’ai pas oublié qu’il m’encouragea à continuer à écrire, lors d’une brève rencontre en 1997 avant une émission de télévision. Je garde bien présente l’émotion que me procura la lecture de ses livres. Notamment Les marins perdus et Le soleil des mourants. Ce matin, j’ai ressorti de ma bibliothèque un petit livre Librio que m’offrit ma fille aînée Noémie en juin 1999 : Méditerranées, une anthologie présentée par Michel Le Bris et Jean-Claude Izzo et proposée à l’occasion du Festival Etonnants voyageurs 1998. 13 auteurs s’y côtoient. Entre autres Amin Maalouf, Malika Mokeddem, Erri de Luca et Jean-Claude Izzo. Marseille, la lumière et la mer est le titre de son texte. En voici un extrait, lu pour vous et accompagné du jazz mélancolique de Thelonius Monk qu’Izzo aimait tant.

Vous aurez reconnu This is my story, this is my song du génial pianiste américain.

Jean-Claude Izzo (1945-2000), Marseille au noir, c’est le titre de l’émission que France Culture consacra à l’auteur marseillais en Novembre 2007.

Le site officiel de Jean-Claude Izzo, c’est par ici.

 

Leave a Comment

Filed under son

Le dernier poème de Robert Desnos

Alors que la nuit est tombée, me voici bouleversé par un tweet. Posté par Philippe Briday. Comme nombre de mes amis et amies numériques, il adore la poésie. Ce que je lis et relis est Le dernier poème de Robert Desnos. Chaudes larmes. Frissons. Besoin de le lire à voix haute et de le partager avec vous.

robert_desnos

Robert Desnos, poète antifasciste, résistant et journaliste, est mort le 8 juin 1945 du typhus à Theresienstadt, après avoir été déporté dans plusieurs camps de concentration. Il avait 44 ans.

Leave a Comment

Filed under son

Deux poèmes de Francis Royo

De Francis Royo je ne connais presque rien, sinon qu’il poste chaque jour un poème sur son blog. Simples phrases douces et fulgurantes. Ou bien parfois, vers qui coulent et naviguent depuis des lieux qu’il parcourut, j’en suis sûr, dans ce Japon tourmenté et fascinant. Chaque jour, je guette ces éclats de poésie qui m’émeuvent et me captivent. Pour commencer l’année, je me suis essayé à en réciter deux.

Pour voyager dans Analogos, le blog de Francis Royo, c’est ici.

Leave a Comment

Filed under son

Mon Papa fut Instituteur de la République

Je me suis assis tôt hier-matin aux côtés de mon Papa et je l’ai un peu dérangé dans sa lecture. Nous aimons beaucoup discuter ensemble, alors, il a posé son livre. Un essai sur l’histoire des religions. Mon Papa dévore depuis toujours. Quatre livres par semaine, il lit. Je suis fier d’être le fils de ce Papa-là, homme cultivé, très fin, drôle aussi parfois lorsqu’il se prend pour Pavarotti:-) Fier d’être le fils d’un ancien Instituteur de la République. Ce qui faillit ne jamais arriver…
Mon Papa rêvait d’enseigner l’Histoire-Géo. Ce rêve, ma fille aînée Noémie le lui a offert quelques décennies plus tard en devenant professeur de Chinois…
Mon Papa m’a fait découvrir Beethoven, Tchaïkovsky, Chopin entre autres.
– La grande musique, il me disait quand j’étais petit. Avec tout en haut de la liste, Jean-Sébastien Bach
Ce prélude de la 1ère suite pour violoncelle seul de Bach nous évoque notamment le concert improvisé du grand Mstislav Rostropovitch aux premières heures de la chute du Mur de Berlin en novembre 1989, lorsqu’il alla s’asseoir au pied du mur de la honte…

rostro

Leave a Comment

Filed under son

Pierre Echinard et le Carré des Ecrivains « carrefour d’humanité »

Ce fut donc hier un vrai beau moment de ma vie de jeune auteur que ce Carré des Ecrivains au Centre Bourse. J’ai eu l’honneur d’y être invité par le Comité du Vieux Marseille, pour mon recueil de nouvelles Marseille rouge sangs, publié fin mars par les Editions Parole. Beau moment car cet évènement, voilà des années que je le badais en tant que spectateur. Et là, acteur j’étais, participant ! Installé s’il vous plaît  juste à côté de Pierre Echinard, historien marseillais et véritable figure du monde culturel et littéraire de ma ville natale. De quoi donner une dimension supplémentaire au plaisir que j’ai pris. Figurez-vous que Pierre Echinard a assisté à tous les Carrés des Ecrivains depuis le tout premier. Question de fidélité, mais pas seulement.
Demain lundi, c’est à un autre historien marseillais que l’on rendra hommage, le regretté Emile Temime. Cette journée labellisée Marseille Provence 2013 aura pour thème « Marseille : des récits à l’histoire » et sera proposée de 9H à 17H au Musée d’Histoire de Marseille – 2, rue Henri-Barbusse 13001 Marseille

Leave a Comment

Filed under son