Monthly Archives: novembre 2014

Ça rape avec fougue à Beyrouth

Déniché ce reportage de Marine Vlahovic sur Arte Radio. Le titre m’a attiré. Le printemps du rap arabe. Sans doute parce que quand je lis printemps, je pense à changement, à révolution, à promesse, à renaissance. Sans doute aussi parce que j’écoute beaucoup IAM et Akhenaton. Samples choisis et travaillés. Paroles poétiques et engagées. Marseille universelle dans mon casque. Du coup, j’ai écouté et même si hélas je ne parle pas arabe, j’ai trouvé que la langue arabe collait bien elle aussi à la radicalité du rap. J’ai découvert un univers peu éloigné en fait de celui qui nourrit depuis longtemps maintenant les papes marseillais du hip hop. Pour prolonger cette découverte, je vous recommande l’écoute d’autres reportages de Marine Vlahovic publiés sur Arte Radio. Entre autres celui ramené de la forêt de Sivens, où Rémi Fraisse fut tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles, à la fin du mois d’octobre.

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Van Gogh le suicidé de la société

Prendre le temps de contempler à nouveau les reproductions de ces tableaux de Van Gogh qui fleurissent à rythme régulier sur Twitter. Se souvenir du sublime texte-hommage au peintre qu’écrivit Antonin Artaud en 1947, quelques mois avant sa mort. Tenter d’y donner souffle en en lisant quelques paragraphes à voix haute. Ceux du début. Se souvenir que l’écrivain est enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille. Me promettre d’aller le saluer très bientôt.

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Prolonger ma lecture par une promenade sur les articles que François Bon consacre à Antonin Artaud sur son site le tiers livre. Retourner à Van Gogh, que mon père me fit découvrir tout jeune parmi les peintres qu’il aimait me montrer. Rester béat devant ces amandiers en fleurs japonisants.

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Stabat Mater sous l’orage

Pas arrêté de pleuvoir ce lundi. À peine mis le nez dehors pour aller chercher le pain. Sinon, ai écouté la pluie taper sur les tuiles, retrouvé le Saleys bourdonnant et me suis passé et repassé le Stabat Mater sous l’orage du compositeur estonien Arvo Pärt. Je ne sais pourquoi j’ai songé à ce Fuji sous l’orage, précisément L’orage sous le sommet de la montagne, l’une des Trente-six vues du mont Fuji du grand maître Hokusai. Et puis j’ai fait une découverte, le Salve Regina du même Arvo Pärt.

En écoutant ces merveilles, ai pensé qu’elles étaient un beau prolongement de mon billet sonore d’hier. Me suis dit aussi que Maman aurait aimé ces voix et cette musique posées au bord du monde et au pied du majestueux Fuji, la montagne sacrée de mes amis japonais.

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Appuyé contre un mur de pierres sèches

Supplique aux morts (41)  est un texte signé Isabelle Parienté-Butterlin, écrivaine et professeur de philosophie, qui nourrit avec tant de profondeur et d’exigence son site Au bord des mondes. Ses Suppliques aux morts résonnent en moi avec vigueur. Elles expriment de si belle manière tout ce que j’aimerais tant pouvoir dire aux disparus. Isabelle trouve les mots, fait sonner les phrases comme j’aimerais tant pouvoir le faire. Poétiques, empreints de quiétude comme de souffrance assumée, ses textes me bouleversent. Les lire à voix haute me rapproche des disparus que je pleure, les proches, comme ceux dont je cultive le souvenir, entre autres les victimes des guerres.

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Dans La Nuit, Soweto envoie du beau

https://soundcloud.com/samthingsoweto/01-jack-of-all-trades

Quelle découverte ! J’en suis resté tout retourné hier-soir en feuilletant les pages du numéro 17 de La Nuit, la revue digitale dont je vous parle régulièrement ici. Ils chantent a capella, les artistes de SamthingSoweto. C’est puissant et délicat. Sensuel et bouleversant. Joyeux et mélancolique. Une mescle géante à prolonger sur le site du groupe, auteur d’Ebsuku, son premier album au début de l’année. La Nuit, dois-je le rappeler, pour s’y adonner, y’a qu’à s’y abonner. En plus, La Nuit annonce toujours la couleur, ose la provocation et pose souvent les bonnes questions. Témoin, ces phrases en intro de ce tout dernier numéro :

LA MOITIÉ DE L’HUMANITÉ REFUSE D’ÊTRE PRISE POUR UNE CONNE…

L’AFRIQUE ÉTONNE SON MONDE…

L’AMÉRIQUE REDEVIENT INDIENNE…

L’ASIE DÉCOUVRE LA LIBERTÉ EN SON ABSENCE…

LA NUIT SORT SA MUSIQUE…

TANDIS QU’EN EUROPE…

SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS POUR L’EFFONDREMENT DU CAPITALISME ?

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À Berlin, un glacial mur de sons

Sang glacé par cet hommage sonore aux 120 femmes, hommes et enfants qui trouvèrent la mort en tentant de franchir le mur de Berlin. Berliner Mauer’s Wall of Sound se veut une reconstruction acoustique du Mur qui coupa Berlin en deux pendant plus d’un quart de siècle, de 1962 à 1989. Tout au long du morceau apparaissent des tags qui rappellent l’identité de toutes les victimes du mur de la honte.

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Les arbres perdent leurs feuilles

https://soundcloud.com/nobutosuda1101/fall-sowing

Guitare et chants de grenouilles. L’automne s’étire. Contempler les rouges et les ors, les rouille et les bruns des paysages hier traversés. S’attrister de ces milliers et milliers de feuilles égarées le long des sentiers. Toute la mélancolie du moment parcourt ces quelques minutes de musique signées Nobuto Suda, musicien de Kyoto.

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Le contre-ténor de la gare

Déjà assisté moulte fois au spectacle de ces pianistes de gare qui se régalent sur le piano mis à leur disposition par la SNCF. À Marseille, à Paris aussi. Mais écouter un chanteur d’opéra en plein récital, jamais. Gare de Montpellier Saint-Roch l’autre soir, ce fut un ravissement.

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Le balcon trempé

Sur ce balcon où Maman aimait venir s’asseoir pour contempler la rade, le fauteuil bleu-ciel où elle s’asseyait pleure toutes les larmes de son pauvre corps transi de pluie.

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Juste avant le crépuscule

De retour à Marseille. Ferme les yeux et me retrouve assis en dessous du Fort Saint-Jean, sur les bancs de pierre du passage Brauquié qui relie le MUcem au Vieux-Port, là où le crépuscule s’installe parmi les bateaux qui rentrent, les joggeurs et les musiciens qui tapent le boeuf de l’autre côté.

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