Monthly Archives: août 2014

Blog en jachère. Reviendrai dans quelques nuits et quelques jours. Ou plus tard

Désir profond d’une pause. Ressens la nécessité d’une mise à distance de mon activité blogueuse et numériquement sociale. Envie de marcher, de nager, de regarder les nuages, de me poser, de lire davantage, de consacrer plus de temps à l’écriture de mon prochain livre, bref, envie de mettre entre parenthèses le rythme soutenu que nécessite la mise en énergie de mes deux blogs. Je reviendrai, bien sûr. Dans quelques nuits et quelques jours. Ou bien plus tard. D’ici-là, musique. Teintée de chants d’oiseaux et de bruits de pas sur les sentiers. Et si vous restez connectés, quelques suggestions de sites et blogs qui m’accompagnent et me nourrissent au quotidien

mots sous l’aube, d’Anna Jouy / journal poétique

au bord des mondes, d’Isabelle Parienté-Butterlin / philosophie, littérature et numérique

le tiers livre, de François Bon / littérature, arts, musique et autres amusements

colorsandpastels, de Claudine Sales / peinture et poésie

analogos, de Francis Royo / poésie

contrepoint, de Claudine Sales et Francis Royo / tandem pictural et poétique

paumée, de Brigitte Célérier / promenades poétiques et photographiques

métronomiques, de Dominique Hasselmann / photographie, cinéma, déambulations

silo, de Lucien Suel / poésie, littérature

le point imaginaire, par Christine Simon / poésie, art

chemin tournant, par Serge-Marcel Roche / littérature, poésie

l’épervier incassable, par Serge Bonnery / littérature

la nuit / revue digitale au grand coeur et aux yeux grands ouverts sur le monde

rixile, de Rixile / poésie, photos

radio fañch, par Fañch / le feuilleton de radio à travers son histoire

promenades en ailleurs, par Marie-Christine Grimard / images, sensations, poésie

rencontres improbables, par Lan Lan Huê / poésie, littérature / Le vendredi 5 septembre prochain, c’est avec elle que je participerai pour la cinquième fois aux VasesCommuniquants. Son vase prendra place sur mon CarnetDeMarseille et le mien sur son blog.

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Au café arabe

Un court plongeon en plein Marseille dans ce café-salon de thé d’où je m’évade souvent. Très bientôt surviendra une nécessaire mise à distance. Je la prépare parmi les miens. Parmi ceux qui comme tant de Marseillais arrivèrent d’ailleurs.

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Tu es coupable !

Pas contente la dame. Remontée de bretelles sur le trottoir. Claire et nette. Engueulade froide. Pas joli joli un vieux couple. Pas joli joli d’écouter aux fenêtres…

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Sieste bruyante avant peinture en rose

Réveillé par la chignole du voisin. Ou de la voisine, je sais pas trop. Bricoleur ou bricoleuse. Même la sieste du dimanche fout le camp, je me suis dit, un peu énervé. Après, je me suis calmé et j’ai écouté La vie en rose. Rose comme ce rose de Claudine Sales, merveilleuse artiste coloriste et pastelliste.

rose

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Nobuto et le frigo

Mon frigo est un intrus. Hier-soir, j’étais en pleine immersion dans la musique de Nobuto Suda lorsqu’il s’est manifesté. A Reminder j’écoutais. Relax. Alors, j’ai mélangé les deux sons pendant quelques minutes histoire de l’apprivoiser. Ensuite, je me suis repassé le morceau avant de me plonger dans le sommeil. Nobuto, frigo, dodo, rideau.

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Si tu oses encore être raciste, monte faire un tour à la Bonne Mère

Le 22 août 1945, les soldats du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens hissaient le drapeau français au sommet de Notre-Dame de la Garde, suite à des combats acharnés contre les positions nazies installées là-haut. Des Goumiers marocains et des Tirailleurs Sénégalais participèrent aussi aux combats dont les murs de la basilique garde encore quelques traces. Marseille libérée par ces soldats venus d’Afrique, mon père m’en a parlé dès mon plus jeune âge. Je n’ai jamais oublié. C’est une mémoire à cultiver et à transmettre. Les visiteurs rencontrés à la Bonne-Mère n’oublieront pas eux non-plus. Reconnaissance à ces libérateurs venus d’ailleurs. Et honte à ceux qui persistent à montrer d’un doigt haineux les étrangers quels qu’ils soient.

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En voiture avec Sinatra

La radio en voiture hier pour une longue traversée de sud-ouest en sud-est. Bonheur d’écoute. À fond. L’épopée Frank Sinatra sur France Culture. Grande traversée Sinatra, The Voice of America, un bijou de documentaire signé Judith Perrignon et Christine Diger. De la pure régalade que ce mélange d’extraits de chansons, de documents d’archives et de témoignages inédits. Jamais trop écouté le petit rital du New Jersey mais toujours été saisi à chaque fois par la puissance et le charme immense de sa voix. En plus, j’ai toujours été fasciné par les mafiosi. Là, j’en ai appris des choses sur sa vie, son caractère, son goût pour la castagne, ses combats pour la liberté d’expression. Dernier épisode du feuilleton, aujourd’hui. Pour les fans de la star – et les fans de belle radio – les épisodes sont téléchargeables sur le site de France Culture.

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La douce harpe de Rixile

Découvert ce joli son sur le blog de Rixile. Doux, poétique et mélancolique. Joyeux aussi parfois. Comme lorsque Jean Giono émerge à petits pas et éclaire notre chemin. Rixile est aussi sur Twitter : @Rixilement.

« Et, au fond, ça donnait tout à coup l’idée que sur un de ces chemins ou peut-être sur tous on pouvait rencontrer la joie. Et alors, on avait envie de partir et on pensait que peut-être la joie était au-dessus des chemins de la terre comme un arc-en-ciel… »

Jean Giono – Que ma joie demeure. 

 

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Requiem pour Federico Garcia Lorca

Ce Requiem est signé Lola Flores. Il y a 78 ans, le 19 août 1936, les fascistes de Franco assassinaient Federico Garcia Lorca, l’immense poète andalou. Jeté dans une fosse commune de la province de Grenade après avoir été contraint de creuser sa propre tombe.

Lorca

Il était peut-être cinq heures du soir.

La cinco de la tarde.

A cinq heures du soir.
Il était juste cinq heures du soir.
Un enfant apporta le blanc linceul
à cinq heures du soir.
Le panier de chaux déjà prêt
à cinq heures du soir.
Et le reste n’était que mort,rien que mort
à cinq heures du soir.

Le vent chassa la charpie
à cinq heures du soir.
Et l’oxyde sema cristal et nickel
à cinq heures du soir.
Déjà luttent la colombe et le léopard
à cinq heures du soir.
Et la cuisse avec la corne désolée
à cinq heures du soir.
Le glas commença à sonner
à cinq heures du soir.
Les cloches d’arsenic et la fumée
à cinq heures du soir.
Dans les recoins, des groupes de silence
à cinq heures du soir.
Et le taureau seul, le coeur offert!
A cinq heures du soir.
Quand vint la sueur de neige
à cinq heures du soir,
quand l’arène se couvrit d’iode
à cinq heures du soir,
la mort déposa ses oeufs dans la blessure
à cinq heures du soir.
A cinq heures du soir.
Juste à cinq heures du soir.

Un cercueil à roues pour couche
à cinq heures du soir.
Flûtes et ossements sonnent à ses oreilles
à cinq heures du soir.
Déjà le taureau mugissait contre son front
à cinq heures du soir.
La chambre s’irisait d’agonie
à cinq heures du soir.
Déjà au loin s’approche la gangrène
à cinq heures du soir.
Trompe d’iris sur l’aine qui verdit
à cinq heures du soir.
Les plaies brûlaient comme des soleils
à cinq heures du soir,
et la foule brisait les fenêtres
à cinq heures du soir.
A cinq heures du soir.
Aïe, quelles terribles cinq heures du soir !
Il était cinq heures à toutes les horloges.
Il était cinq heures à l’ombre du soir !

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936)

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Quitter Marseille, l’arrache-cœur de Sabine Réthoré, accoucheuse de mondes

Sabine Réthoré est une artiste. Cartographe d’une Méditerranée sans haut ni bas. Talentueuse. Créatrice de globes terrestres pacifistes. Sabine Réthoré est une artiste qui n’en peut plus de Marseille. De son indifférence fondamentale aux artistes. De son incivilité. De sa saleté. de l’égoïsme qui règne. De l’absence de mémoire des Marseillais, pourtant pour la plupart issus d’ailleurs, enfants du métissage. Sabine Réthoré va monter à Paris sans tarder. Pas pour chercher fortune. Pour trouver une écoute, un regard, un écho, une solidarité. Autant de grands disparus de la scène marseillaise. Ceci me fend le cœur. Pourtant, je suis rompu depuis longtemps aux départs de ma ville natale. De ma ville d’amour. Sabine Réthoré redescendra à Marseille. Plus sereine sans doute. Il est toujours salutaire de s’arracher de la plus vieille cité de France et d’aller respirer ailleurs. Et puis de revenir s’asseoir en bord de mer et regarder vers le large. Ce large qui nous appelle à tant de découvertes. À tant de liberté.

* Pardon pour la qualité sonore de l’enregistrement. Oublié la bonnette de mon Zoom à la maison. Le vent en a donc profité…

quitter2

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